Billet sur les compétences professionnelles maîtrisées

 

 

Dans le cadre de mon baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, j’ai  eu l’occasion de travailler au développement des différentes compétences professionnelles pour les enseignants. J’ose avancer que je maîtrise maintenant au moins trois de ces compétences, c’est-à-dire la compétence 9, la 11 et la 12.

 

 

La compétence 9, Coopérer avec l’équipe école, les parents, les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs de l’école, a été travaillée pendant mon troisième stage en première année du premier cycle. Une conseillère pédagogique en lecture de la CSDM est venue nous demander de mettre en place un système quotidien de travail sur trois stratégies sur une période de quatre mois, de septembre à décembre. Suite à cette demande de la CP, nous avons ensuite eu des rencontres hebdomadaires en équipe d’année, et des rencontres mensuelles en équipe-cycle. Lorsqu’elle est revenue en décembre, nous avons fait le bilan de l’application de ces stratégies, et afin de le partager aux autres enseignants des autres écoles où cette conseillère pédagogique travaille, nous avons tourné un vidéo auquel j’ai participé en plus de monter, avec le soutien de la direction, un document que nous partagerions aux autres écoles.

 

 

De plus, je considère que cette compétence est maîtrisée, car en travaillant dans une école alternative dont la pédagogie est centrée sur les projets des élèves et le co-enseignement, j’ai eu la chance de travailler sur des projets en partenariat avec la ville d’Outremont, plusieurs parents, des élèves et enseignants de différents cycle, le tout pour atteindre les différents objectifs pédagogiques exigés par le ministère de l’éducation. Effectivement, en suivant le principe qu’on encourage les enfants à utiliser les multiples ressources du milieu, une coopération entre les parents, la communauté et le corps professoral s’installe rapidement dans le milieu alternatif. D’ailleurs, lorsque je faisais mon deuxième stage, il m’arrivait souvent d’accueillir les élèves du deuxième cycle dans ma classe de maternelle, en plus de participer à plusieurs comités d’élèves ou de parents, où les enseignants sont toujours présents. Dans ma classe, il y avait fréquemment des parents qui venaient donner un coup de main pour travailler avec tous les élèves ou pour faire des ateliers intéressants. Comme le mentionne Tremblay (2015), cité dans la revue Formation et profession[1], évoluer dans un milieu de co-enseignement permet une plus grande différenciation pédagogique, qui est particulièrement utile lors de la différentiation pédagogique que l’on retrouve dans le milieu alternatif.

 

 

En ce qui a trait à la compétence 11, S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel, j’ai eu la chance de la travailler tout au long de mon baccalauréat par le biais de ce portfolio de développement professionnel, en plus d’avoir l’occasion, dans différents cours, de procéder à des réflexions critiques et introspectives sur ma pratique ainsi que sur mes désirs et attentes professionnelles. Par exemple, dans le cadre du cours sur la gestion de classe, nous avons eu l’occasion de travailler sur la création d'un système de gestion de classe personnel, qui n’était évidemment qu’une ébauche. Ce système de gestion de classe se veut un premier jet de ce que nous aimerions mettre en place dans notre classe, mais au cours des différentes expériences professionnelles dans le milieu scolaire, il évoluera et je réussirai à adapter ce système pour qu’il me ressemble, selon les valeurs que j’ai, en plus d’être adapté aux élèves de ma classe à chaque année.

 

 

D’ailleurs, en 2017, j’ai eu un poste en 5e année comme titulaire de classe pour la mi-année (février à juin). J’ai alors décidé d’essayer de mettre en pratique ce système de gestion de classe, qui n’était pas du tout adapté à la réalité des élèves de ma classe. Ils étaient habitués à un système d’émulation à la négative. J’ai donc essayé de mettre en place différentes mesures, telles que ClasseDojo et un système de responsabilisation et d’autonomie, mais rien de tout cela n’aurait fonctionné si je n’avais pas créer des liens individuels avec chacun de ces élèves en allant souvent jouer dehors avec eux lors des récréations ainsi qu’en prenant des moments pour en apprendre plus sur eux. Comme le mentionne Coté (2012), cité dans École Branchée[2], si les enseignants développent des relations chaleureuses avec les élèves ayant des problèmes de comportement, ceux-ci auront de meilleures capacités d’adaptation et de meilleurs résultats scolaire, en plus de permettre un meilleur climat de classe.

 

 

Finalement, la dernière compétence dont je vais parler est la compétence 12, Agir de façon éthique et responsable dans l’exercice de ses fonctions. J’ai affrontée, dans un de mes stage, une situation qui manquait d’éthique. Il y avait des relations malsaines entre les membres de l’équipe-cycle, certains enseignants intimidaient leurs collègues et avaient des sujets de conversation inacceptable lors des dîners, dans la salle des professeurs. Il a été difficile pour moi, en tant que stagiaire, d’agir de manière éthique dans le cadre de ce qui m’était demandé dans ce stage. Aussi, lorsque je travaillais en milieu alternatif, je gardais aussi deux enfants qui fréquentaient cette école. Ceci a été particulier en ce qui a trait au respect de la vie personnelle de la famille, étant donné que tous les enseignants les connaissaient, il me fallait éviter de mélanger les conversations entre celles liées à l’école, et celles en lien avec mon emploi de nounou. On me posait souvent des questions qui sortaient hors de mon rôle d’enseignante, et je devais répondre à ces collègues que je ne remplissais pas la fonction de gardienne de ces enfants lorsque j’étais sur mes heures de travail au sein de l’école. De plus, il m’est souvent arrivé d’être dans des situations où les élèves vivaient des choses particulièrement difficiles à la maison, voir les billets Morsures, coups et pleurs et Doubler, puis sauter la 6e année. Dans toutes ces situations, il m’a fallu agir de manière éthique et responsable, afin de m’assurer que seuls les acteurs primaires dans les cas de ces enfants connaissaient leurs situations.

 

 

Comme le mentionne Moreau (2007), cité dans Les sciences de l’éducation – pour l’ère nouvelle,[3] les nouveaux enseignants sont souvent confrontés à des problèmes qu’on considère comme éthique. Au travers de ces situations, on découvre petit à petit que tout au long de notre carrière, nous devront faire face à des situations bien plus grandes et complexes que nous pouvons nous l’imaginer. La réflexion sur le caractère éthique de la profession est en constante évolution, et je vais devoir apprendre à prendre du recul sur les situations auxquelles je fais face afin de savoir comment réagir et agir de façon éthique, envers tous les acteurs.

 

 

 



[1] Tremblay, P. (2015). Le coenseignement : condition suffisante de différenciation pédagogique? Formation et profession. 23(3) doi:10.18162/fp.2015.276

[2] Côté, N. (2012). La relation élève-enseignant importante pour la réussite scolaire. École Branchée.https://ecolebranchee.com/2012/06/18/la-relation-eleve-enseignant-importante-pour-la-reussite-scolaire/  

[3] Moreau, D. (2007). L'éthique professionnelle des enseignants : déontologie ou éthique appliquée de l'éducation ?. Les Sciences de l'éducation - Pour l'Ère nouvelle, vol. 40,(2), 53-76. doi:10.3917/lsdle.402.0053.

 

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