STAGE II : MATERNELLE À L'ALTERNATIF

Mon deuxième stage s'est déroulé à l'École Nouvelle-Querbes, dans ville Mont-Royal. C'est une pette école alternative de la commission scolaire Marguerite-Bourgeois. J'ai eu la chance d'être acceuilli avec douceur dans une classe de vingt élèves de préscolaire. 

 

La classe dans laquelle j'ai enseigné était composée de deux très grands locaux divisés en zones d'ateliers. Il y avait un coin lecture, un coin maison (avec déguisements et thèmes), un coin animal où logeait le lapin de la classe, un coin numératie et activités mathématiques, un coin écoute, rassemblement, jeux de construction, art, littératie et écriture, projet et ordinateur. Tous ces différents coins servaient aux ateliers pendant la journée. La classe était très grande et l'organisation faisait en sorte qu'il arrivait que certains des élèves soient hors de ma vue, donc il y avait beaucoup de déplacement tout au long de la journée.

 

En arrivant dans cette école, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre du fonctionnement alternatif, car chaque école a son propre projet pédagogique et sa propre façon de faire. L'école où j'ai enseigné fonctionnait particulièrement par pédagogie par projet, en intégrant dans les classe (sauf au préscolaire) du multiâge et de l'intercycle. Le co-enseignement se représentait par la présence accrue des parents dans les classes pour l'animation d'activités ou pour l'implication lors des projets et les coups de main quotidien en classe. Les enfants étaient encouragés à développer leur autonomie dans un milieu d'école verte et engagée dans sa communauté.  Au préscolaire, les enfants passent la première moitié de l'année à comprendre le fonctionnement de la classe pour devenir autonome dans leurs ateliers, en plus de développer le côté socio-affectif des relations interpersonnelles et de la vie de classe. Lorsque le mois de mars arrive, les enfants entament leurs premiers projets : accompagnés d'adultes, ils réaliseront une dizaine de projet qu'ils présenteront devant la classe. Ces projets prennent la forme de maquette, de sculpture en papier mâché, de livres, de danse ou n'importe quoi d'autre qui leur vient à l'esprit. 

 

Spécifiquement, pendant mon stage, on a vécu l'expérience de la fête des 100 jours. Ce projet tend à sensibiliser les enfants à la grandeur du nombre 100, en réalisant une collection de 100 objets tout au long des 100 premiers jours d'école. Ces 100 objets à collectionner sont rassemblés et présentés lors d'une grande fête où les parents et les autres élèves de l'école sont invités à venir célébrer les 100 jours d'école. Par la suite, je me suis impliquée auprès des enfants au développement de leurs projets. Il y avait plusieurs étapes à suivre pour la réalisation de ceux-ci, j'ai appris à faire un suivi précis et constant avec chaque enfant de manière individualisé, tout en tenant un journal dans lequel je notais leurs capacité, les notions que je voyais apprises et l'avancement de certaines des compétences au préscolaire. Pendant ma prise en charge, bien que les enfants n'étaient pas habitués à ce gene de fonctionnement, j'ai fait quelques activités en grand groupe, tel que la création d'un livre à la manière de Les orteils n'ont pas de noms, que j'ai par la suite laissé dans la classe et que chaque élèves se plaisait à lire. J'ai aussi fait des activités de découverte scientifique et animé plusieurs heure du compte.  

 

J'avais un projet personnel que j'ai nommé les Vaincoeurs qui consistait à développer la bonne ambiance dans l'école, l'entraide entre les élèves et la conscience de l'autre en nommant, à la fin de chaque journée, deux Vaincoeurs qui avaient posés de bonnes actions. Les enfants devaient me dire la personne qu'ils avaient vu poser un bon geste afin qu'on la félicite tous. Lorsqu'ils étaient nommés Vaincoeurs, les enfants recevaient un macaron en forme de coeur et voyaient leur photos affichées. À la fin de mon stage, nous avons célébré tous les enfants avec les parents et nous avons observé les changements qu'il y avait eu dans la classe.

 

 

Avant de commencer mon stage au préscolaire, j'étais convaincue que ce ne serait pas un cycle qui m'intéressait. J'avais des préjugés et j'étais plutôt fermée d'esprit. Rapidement, j'ai changé ma façon de voir le stage et j'ai appris à connaître les enfants avec qui je travaillais quotidiennement. Je me suis rendue compte que l'expérience du préscolaire n'avait rien à voir avec celle de l'expérience en service de garde et que les enfants développent rapidement leur raison et sont souvent surprenants. J'ai eu de belles rencontres, des enfants qui m'ont questionnés, qui m'ont permis de me remettre en question dans ma pratique et dans ma façon de voir et de communiquer avec ce groupe d'âge. Souvent nous les sous-estimons et je crois que c'était mon cas avant mon stage au préscolaire. Maintenant que je suis à l'aise avec ce groupe d'âge, j'ajoute le préscolaire aux cycles qui m'intéresse. Non-seulement j'ai réussi à adapter mon vocabulaire à leur niveau, mais j'ai aussi réussi à créer de façon interactive et motivante des activités signifiantes dans leur développement. Je comprends maintenant l'importance du passage au préscolaire et j'admire les enseignantes qui accompagnent ces enfants au quotidien, en leur transférant le goût pour l'école, en développant leur intérêt pour l'apprentissage de toutes choses et qui en même temps les guides dans la la compréhension de ce nouveau monde auquel ils appartiennent : le monde scolaire!