Dans le cadre de mon parcours universitaire, j’ai été confrontée à plusieurs épreuves qui m’ont permis d’identifier les compétences professionnelles que je dois améliorer et travailler tout au long de ma carrière. En voici trois qui ressortent et qui serait pertinent de travailler pendant ma première année de carrière.
D’abord, il y a la compétence 6 : Planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves. J’ai remarqué, particulièrement pendant mon dernier stage, que même si j’ai beaucoup de belles intentions, mes actions ne reflètent pas toujours ce que je veux. Par exemple, en stage, j’ai remarqué que j’ai tendance à vouloir développer une relation de confiance avec les élèves avant de mettre mes attentes en gestion de classe. Souvent, je manque de rigidité et je suis trop amusante. Je manque de rigueur, mais je travaille fort à développer celle-ci en me souvenant de l’importance de la gestion de classe et de ce que j’aspire établir comme système de fonctionnement dans la classe. Cependant, il ne faut pas que je sois trop dure sur moi-même parce que ma manière de gérer la gestion de classe varie, comme moi-même. Le blogue en hyperlien suivant en témoigne, par son artéfact qui rappelle là où je me situais en gestion de classe au début de mon baccalauréat.
Afin d’obtenir une bonne gestion de classe, Martineau et Gauthier (1999) expliquent qu’il est important que les règles soient modelées, écrites, enseignées et revues régulièrement, autant dans une journée que dans une année. Afin que ces règles soient claires, il faut éviter de surcharger les élèves d’information en mettant peu de règles centrées sur les besoins immédiats. Martineau et Gauthier (1999) continuent en affirmant qu’ainsi, les élèves deviennent conscients des comportements qui sont attendus d’eux. Il est important d’impliquer les élèves dans le processus de développement des règles de la classe, car il est essentiel que les élèves comprennent pourquoi leurs comportements sont inacceptables et ne peuvent être tolérés. Je pense donc mettre en place, d’ici la fin de l’année scolaire 2017-2018, un processus réflexif pendant lequel je vais faire un plan concert qui sera possible de modifier en cours d’année sur mes attentes envers les élèves. J’en profiterai aussi pour discuter avec mes collègues qui sont dans le nord depuis plus longtemps que moi afin de connaître leurs techniques et d’avoir leurs avis sur ce que je désire mettre en place.
Ensuite, il faudra que je travaille particulièrement fort sur la compétence 5 : Évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre. Pendant mes stages, je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de mettre en pratique l’évaluation. Particulièrement pendant mon stage au Nunavik, j’ai eu l’impression qu’il m’a fallu avoir une réflexion particulièrement poussée sur le rôle de l’évaluation afin de réellement comprendre pourquoi il faut donner de l’importance à cette compétence. J’ai rapidement oublié la différence entre les évaluations sommatives et les évaluations formatives, que nous avons appris dans le cours sur l’évaluation lors de notre troisième année. J’ai donc décidé de mettre en place l’an prochain un système de portfolio, tel que Seesaw, qui me permettra de consigner les travaux de mes élèves de manière à tenir compte de leur progression. Aussi, je m’assurerai que mes intentions sont clairement données afin que les élèves sachent que l’exercice qu’ils vont faire sera évaluatif ou pas.
Finalement, la dernière compétence dont je parlerai dans ce billet est la compétence 3 : Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation. Souvent, il est difficile de ne pas s’embarquer dans une routine de cahier. Ce que j’entends par là, c’est que lorsque toute l’équipe-école ou équipe-cycle décide de suivre un type précis de manuel ou de fonctionnement pédagogique, j’ai tendance à embarquer sans me questionner d’abord sur la pratique ou encore sur les connaissances préalables de mes élèves. J’ai remarqué que pendant mes stages, étant donné que je suis souvent débordée par les nouvelles informations qui arrivent en masse, j’ai tendance à prendre pour acquis que les élèves sont rendus à un certain endroit dans leur apprentissage sans faire attention à vérifier leurs connaissances antérieures. De plus, je suis parfois trop à la lettre les cahiers, alors que je devrais définitivement fournir du matériel que je crée moi-même afin de renforcer certains apprentissages ciblés.
Comme nous l’avons appris dans nos cours, il est important de tenir compte de la zone proximale de développement lorsque l’on enseigne. Or, la ZPD est la zone réaliste d’apprentissage chez l’élève, en tenant en compte ses connaissances antérieures afin de favoriser son autonomie. Ici, les élèves de la classe restent constamment dans la partie faible du spectre de leur apprentissage, car ils ne sont pas mis au défi et leurs victoires manquent de signification. Étant donné que la plupart des tâches qui sont demandées aux élèves sont en dessous de la zone proximale de développement, ils tendent à ne pas apprendre. De même, si des tâches au-dessus de la ZPD sont présentées, les élèves abandonnent et se découragent, ce qui leur fait vivre un échec au lieu d’une victoire. Ce qu’il faudra que j’adapte dans ma pratique afin de renforcer ma planification est de ne pas prendre pour acquis ce que les autres enseignants me disent et de vérifier par moi-même où se situent les élèves dans la zone de développement. Pour ce faire, je vais devoir m’approprier le matériel pédagogique avec lequel je vais travailler, et ce bien avant de penser à l’enseigner aux élèves. En apprenant moi-même le rythme du cahier, je peux alors l’utiliser comme outil plutôt que de me laisser guider par celui-ci.
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